Au coeur de la France, une nouvelle Silicon Valley semble émerger dans la ville de Bordeaux. Nous assistons à une véritable effervescence dans cette métropole, nommée Ville la plus attractive d’Europe en 2017, grâce à une transformation fulgurante de son paysage technologique.
Le boom technologique à Bordeaux : analyse du phénomène
Pour comprendre cette effervescence, nous devons d’abord analyser le phénomène du boom technologique à Bordeaux. La technopole Bordeaux Technowest a vu sa population d’entreprises doubler depuis 2000, accueillant désormais plus de 500 start-ups spécialisées dans les secteurs de pointe comme l’intelligence artificielle ou la santé numérique.
Néanmoins, ce n’est pas seulement le nombre de start-ups qui étonne, c’est aussi le soutien apporté par les institutions et l’attractivité de la ville. Selon Thierry Lepaon, le président de la Cité des Sciences et de l’Industrie de Bordeaux, “nous ponderons énormément d’efforts vers le développement de l’innovation en collaboration avec les entrepreneuriaux locaux pour transformer Bordeaux en une ville technologique dynamique”.
Profils et témoignages des start-ups bordelaises qui percent
Les start-ups bordelaises sont vraiment le cœur et l’âme de cette transformation. Des entreprises comme Inato, qui utilise l’IA pour rendre la recherche clinique plus équitable et efficace, ou encore Samboat, une plateforme de location et de co-navigation de bateaux, bouleversent leur industrie respective.
Le succès de ces start-ups peut s’expliquer par le dynamisme de l’écosystème bordelais et les différents dispositifs d’accompagnement proposés. À titre d’exemple, le programme “Bordeaux Unitec” soutient les entreprises technologiques innovantes dès leur création, accompagnant plus de 360 entrepreneurs depuis sa création en 2012.
Les enjeux et défis de cette nouvelle ère technologique pour la ville
Mais si Bordeaux est devenue un nouveau Silicon Valley, des défis et enjeux demeurent. Parmi les principaux défis que la ville doit relever, figure la question de l’inclusion numérique et l’accès pour tous à ces nouvelles technologies.
Néanmoins, Bordeaux semble prête à relever ces défis. La ville a récemment mis en place un plan stratégique pour encourager l’inclusion numérique en finançant des formations dans le secteur du numérique pour les habitants éloignés de l’emploi.
À ne pas oublier les problèmes liés à l’urbanisme. L’accueil de nouvelles entreprises technologiques nécessite une réflexion sur l’aménagement spatial et sur la circulation. Bordeaux est-elle prête à accueillir un tel afflux de travailleurs du numérique ? Un sujet qui sera sans doute au coeur des prochaines décisions politiques.
En somme, Bordeaux se profile comme un sérieux concurrent de Paris sur la scène tech française. Avec un écosystème dynamique, des start-ups innovantes et un soutien institutionnel solide, le rêve bordelais de devenir le nouveau Silicon Valley français semble bien parti pour devenir réalité. Seules les prochaines années nous diront si Bordeaux saura relever les défis et répondre aux enjeux de cette nouvelle ère technologique.